La Haute-Tarentaise est un territoire touristique réputé, notamment pour ses grandes stations de ski (Val d’Isère, Tignes, Les Arcs ou encore La Plagne). Mais avec ses nombreux torrents et ses lacs d’altitude, elle est également un domaine halieutique riche et varié dans lequel règnent les salmonidés.
Les lacs de la vallée du Clou
Poissons présents :
On ne trouve que des ombles du Canada (ou cristivomers) sur les lacs Noir, Blanc, Verdet. Le lac du Clou et le lac Brulet ne contiennent que des truites arc-en-ciel qui sont déversées au stade d’alevins.
Accès et niveau de difficulté :
Le lac du Clou est facile d’accès : c’est le 1er lac que l’on rencontre lorsqu’on arrive dans le Vallon du Clou. Toutes les techniques de pêches s’offrent à vous : mouche, vairon, sauterelle en été, etc… dans un cadre avant tout familial. Les trois autres lacs sont situés plus hauts et sont donc plus difficiles d’accès. Ils sont davantage destinés aux pêcheurs sportifs et expérimentés.
Des lacs au fonctionnement singulier :
Un système de « réserves tournantes » avait été instauré sur les lacs afin de préserver leur richesse piscicole, s’inscrivant dans plusieurs programmes d’études scientifiques. Depuis 2017, tous les lacs du Vallon du Clou sont ouverts à la pêche sauf le lac Blanc. Vous pourrez ainsi en profiter chaque année !
La pêche au poisson nageur ou au mort manié donneront de bons résultats. A noter que des poissons de plus de 60 cm sont pris chaque année sur ces lacs. En prendrez-vous un cette année ?
Un magnifique cadre sauvage et naturel :
Le vallon du Clou est un site classé et protégé depuis mars 2013. En plus d’une richesse piscicole qui vous fera vivre de belles parties de pêche, il vous offrira également une magnifique balade au sein de paysages naturels et sauvages : pas de télésièges traversant la vallée et aucun bruit à part celui des marmottes… rien que la Nature sauvage. Pour atteindre ces lacs, il faut par ailleurs passer par le hameau du Monal, village traditionnel classé qui appartient à l’histoire du patrimoine de la Savoie.
La retenue de la Sassière
Situé idéalement au cœur de la Réserve naturelle nationale de la Grande Sassière, ce lac de haute altitude (2460 m) séduira les amoureux de la montagne et de la pêche par son cadre féerique.
Poissons présents :
La retenue comporte des truites arc-en-ciel (1500 alevins sont déversés tous les deux ans, sur la proposition de l’Agence Française pour la Biodiversité, en cohérence avec le plan de gestion de la Réserve Naturelle de la Sassière). On trouve également une belle population d’ombles chevalier, dont certains atteignent de belles tailles.
Accès et niveau de difficulté :
Il est possible de se garer jusqu’à la retenue du Saut. Il reste ensuite 45 min de marche sur un sentier accessible à toute la famille et bordé d’une flore d’une beauté inégalable (attention : cueillette interdite). Le lac de la Sassière vaut le détour même si vous n’êtes pas pêcheur : en plus des décors à vous couper le souffle, vous croiserez marmottes et chamois peu farouches.
Conseils de pêche :
La retenue de la Sassière est un Parcours Pêche de Savoie, mais c’est la réglementation habituelle qui s’applique.
Les truites arc-en-ciel sont plutôt faciles à pêcher : à la mouche, au bouchon, aux appâts naturels, ou encore à la sauterelle en été. Les leurres et poissons nageurs peuvent également se révéler être redoutables. Les ombles chevaliers ont tendance à rester plutôt au fond du lac et le poisson mort manié reste la technique la plus efficace pour les prendre.
La retenue du Chevril
Située en contrebas de la retenue de la Sassière, la retenue du Chevril est très grande et très profonde.
Poissons présents :
Vous y trouverez des truites arc-en-ciel, des ombles chevalier et quelques cristivomers et fario.
Les ombles chevalier ont été introduits dans le lac il y a 4 ans et bénéficient depuis d’un alevinage annuel. Il n y a pas d’alevinage en truites fario directement sur la retenue, mais de la dévalaison de poissons provenant de l’Isère peut s’opérer. En revanche, un alevinage en truite arc-en-ciel est effectué chaque année (de la portion en été et des sujets de 18/20 cm après la fermeture). La cohabitation entre les différentes espèces se passe bien les ombles chevaliers se trouvent surtout au fond alors que les truites préfèrent rester entre deux eaux.
Conseils de pêche :
Les ombles chevaliers peuvent être pris au vairon mort manié. De jolis spécimens de près de 50 cm ont d’ailleurs été pris au cours des dernières années. Quant aux truites fario, des individus de plus de 80 cm sont pêchés tous les ans, souvent au poisson nageur en fin de saison. Les arc-en-ciel peuvent être pêchées au buldo, avec de gros bouchons ou des appâts naturels. A noter qu’il y a deux ans, une arc de 95 cm a été capturée en fin de saison.
Accès et niveau de difficulté :
La retenue possède des zones faciles d’accès, et d’autres plus difficiles à atteindre. L’exutoire du lac de Tignes se trouve à seulement 15 min de marche, et c’est un secteur qui vaut le détour : vous y trouverez de très beaux poissons et les paysages sont incroyables. Toutefois, le terrain raide le rend plus difficile d’accès. De l’autre côté du barrage se trouve le hameau de La Reculaz, où il est possible de pêcher juste à côté sans marcher.
La Calabourdanne
A 5 min en voiture du Chevril se trouve la Calabourdanne, petit affluent de l’Isère qui saura vous ravir. En effet, ce torrent aux eaux très claires accueille de jolis poissons au milieu d’un cadre de rêve.
De plus, en prenant la route du col de l’Iseran, vous pourrez basculer en Maurienne en seulement 45 min de voiture et vous retrouver sur le mythique parcours de Termignon. Au portes du Parc de la Vanoise, les paysages y sont magnifiques et la richesse du parcours vous offrira de belles parties de pêche.
La Petite Isère
En amont de la retenue de Montrigon, au-dessus de Bourg-Saint-Maurice, se trouve la Petite Isère.
Au milieu d’une végétation luxuriante, alternant grands radiers et secteurs à fortes pentes, vous trouverez un des cadres les plus naturels de l’Isère.
Non soumis aux variations de débits liées aux éclusées, cette section de l’Isère est en débit réservé. Le débit reste globalement constant toute l’année hormis lors de la fonte des neiges au printemps.
Ce secteur est un des plus peuplé en truites fario. L’AAPPMA pratique une gestion patrimoniale depuis presque 30 ans, c'est-à-dire qu’elle n’en déverse pas et que la nature travaille toute seule. Toutes les truites fario que vous capturez sont donc issues de reproduction naturelle !
L’AAPPMA n’agit que pour favoriser le développement des populations de truites sauvage en travaillant uniquement sur le milieu aquatique (création de caches, ouverture de bras annexes, protection des frayères…)
Accès et niveau de difficulté :
Le secteur est facile d’accès entre Séez et Sainte-Foy-Tarentaise, car le terrain est plutôt plat. Au-dessus de Sainte Foy, en revanche, il y a des gorges qui sont difficiles d’accès : ce secteur est très sportif, voire dangereux. Vous devrez donc faire preuve d’une grande prudence.
Par ailleurs, un projet de parcours de pêche en No-Kill sur la Haute-Isère est en cours et sera mis en place l’an prochain.
La retenue de Montrigon
La retenue de Montrigon offre une pêche facile et très accessible, au cœur même de Bourg-Saint-Maurice.
Poissons présents :
Il y a des déversements de truite arc-en-ciel qui sont régulièrement effectués dans la retenue. On y trouve également des fario issues de l’Isère même et des affluents comme le reclus et le Versoyen, une passe à poisson et un ascenseur permettant le franchissement du barrage.
L’Isère en aval de Montrigon
Pour finir, en aval de Montrigon on retrouve l’Isère.
Poissons présents :
Depuis de nombreuses années, l’ensemble du territoire de l’AAPPMA de Bourg-Saint-Maurice est en gestion patrimoniale. Il comporte d’ailleurs 2 des 12 zones départementales de conservation prioritaire de la truite fario de souche méditerranéenne. Sur l’Isère et ses affluents, seules des truites arc-en-ciel sont déversées en début de saison, pour ne pas polluer le patrimoine génétique de la truite fario de souche méditerranéenne.
Accès et niveau de difficulté :
Cette portion, en débit artificiel, est soumise à beaucoup de fluctuations. Pêcher là-bas vous demandera donc une grande prudence : le débit peut passer de 7 m3 à 25 m3, plusieurs fois en une journée.
Conseils de pêche :
C’est une pêche qui se pratique en bordure, à la mouche ou aux appâts naturels – surtout après la fonte des neiges – , au vairon mort manié ou à la cuiller. Septembre-octobre est une bonne période pour prendre du poisson, car les eaux sont claires et la saison de kayak est terminée.