Attention ça chauffe et ça sèche !!!

Après 2022, comment douter encore du réchauffement climatique. Cours d‘eau à sec, températures records, absence de précipitations, mortalités piscicoles ou poissons en souffrance… 2022 a été l’année de tous les records.

Situation de la sécheresse 2022 en Savoie (source : Préfecture de la Savoie)

En situation de crise sur tout l’Ouest du département et, du jamais vu, en alerte voire en alerte renforcée dans les Alpes internes, l’été 2022 a fait beaucoup parler de lui. Pourtant, comme en témoigne le graphique ci-dessous, il n’est pas une exception et le réchauffement climatique s’est fortement accéléré depuis la fin des années 80.

Evolution de la température moyenne en France depuis 1900 (source : MétéoFrance)

Ces 40 dernières années, une hausse de 1.8°C a été enregistrée en moyenne sur le département de la Savoie. Le massif des Alpes est le plus touché en France par ce réchauffement. La diminution de l’enneigement et la fonte des glaces ne sont plus un secret pour personne mais les conséquences sur la fonctionnalité de nos écosystèmes aquatiques sont tout aussi inquiétantes : la multiplication et l’allongement des assecs, la diminution des débits des cours d’eau, la baisse du taux d’oxygène de l’eau, le développement de maladies thermo dépendantes… sont autant de conséquences du réchauffement des cours d’eau.

Les observatoires thermiques des lacs et des rivières mis en place par la Fédération de Savoie pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique depuis 2010 mettent nettement en avant ces évolutions. Nos cours d’eau se réchauffent et les suivis piscicoles montrent des transformations profondes des biocénoses aquatiques. Certaines espèces, comme la truite fario, sténothermes d’eaux froides, ne trouvent plus, dans certains cours d’eau, les conditions thermiques pour réaliser convenablement leur cycle biologique et tendent à disparaitre. C’est le cas d’une dizaine de cours d’eau en Savoie.

Tout comme l’accès à l’eau potable, l’avenir de la pêche ne pourra être garanti qu’à la seule condition d’une prise de conscience générale nous amenant vers des comportements plus sobres, plus responsables afin d’économiser l’eau en favorisant une gestion collective de la ressource.