« L’hiver, tout mord sur le Rhône ! explique Jimmy Maistrello, moniteur guide de pêche chez Savoieguidage. Les poissons dans le courant sont tout le temps en déplacement : ils brûlent des calories, et doivent donc se nourrir pour reprendre de l’énergie. Les poissons sont certes un peu moins actifs, mais ils sont actifs. »
Où trouver les poissons ?
« Lorsqu’il y a une crue, les poissons restent près des bordures mais se tiennent aussi derrière tout ce qui casse le courant et les protège (surtout les carnassiers). On peut donc pêcher les amortis, les contre-courants, les épis et derrière les obstacles (à noter que le côté intérieur d’un virage est toujours plus intéressant pour la pêche car il y a moins de courant.)
Lorsqu’il n y a pas de crue, soit dans des conditions normales, les poissons sont répartis dans toute la masse d’eau. Il faut donc plutôt rechercher tout ce qui casse la monotonie de la rivière : arbres, rochers, zones de fond, etc.
En bateau, l’échosondeur aide réellement à comprendre la nature du fond. Mais on peut aussi le comprendre sans matériel de pointe, en observant simplement les berges. Par exemple, si le bord du cours d’eau est une falaise, on trouvera en dessous un à pic avec des cailloux. C’est donc là que se tiendront les sandres et les perches. Si au contraire la berge est une plage, on va non seulement pouvoir trouver du sandre, mais aussi plein d’autres poissons. Un arbre dans l’eau va être un bon coin pour abriter le poisson fourrage, et donc potentiellement du brochet.
Par ailleurs, on peut également pêcher les lieux classiques : seuils, embouchures, les rejets d’eaux pluviales ou de stations d’épuration (on y trouve souvent des chevesnes et des barbeaux, et les silures derrière).
Comment les pêcher ?
« En hiver, on peut privilégier une pêche lente car le métabolisme des poissons est différent de celui en période estivale. On peut pratiquer la pêche au posé (poisson vivant ou mort à la plombée) ou au manié (bouchon, vif). Le maquereau et la sardine sont de très bons appâts : ce sont des poissons gras et les carnassiers les sentent de très loin. On peut aussi pêcher au leurre souple en prospectant doucement et avec insistance dans les obstacles.
En bateau, la pêche à la verticale donnera de bons résultats.
L’hiver, lorsque la 1ère catégorie est fermée, le Haut-Rhône est aussi un haut lieu de la pêche de l’ombre commun à la mouche, en sèche ou en nymphe car il y a beaucoup d’éclosions.
Y a-t-il des « bons coins » sur le Rhône ?
Les « bons coins » ne sont pas ce qui manque sur le Rhône pour le carnassier : la Vallée Bleue, le barrage de Bregnier Cordon, Champagneux, la confluence du Vieux Rhône de Yenne à Brens… Pour ce qui est de l’ombre, on en trouve pas mal au pont de la Loi, au pont de Lucey, sur les gravières entre Lucey et Yenne, mais aussi au niveau de la confluence du Guiers. Le Rhône est un fleuve magnifique et très riche !
Pour une pêche guidée sur le Rhône et d’avantage de conseils, n’hésitez pas à contacter Jimmy : par mail à jimmy.73@live.fr ou sur http://www.savoieguidage.fr et https://www.facebook.com/jimmy.maistrello